Oh! Tiger Mountain
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Microphone Recordingsdernières dates au Sucre :
« And everywhere I go / It’s everything I stand for ! »… À l’entendre il semblerait qu’Oh ! Tiger Mountain, crooner lunaire et électrique, l’ait bel et bien trouvé sa New Religion – au bord d’une route, à bord d’un train, dans un vieux livre ou au fond d’un verre, peu importe. D.I.Y, généreuse et surprenante, cette profession de foi faussement désinvolte se révèle une métaphore vibrante de la vie d’artiste soigneusement doublée d’une belle prouesse d’écriture pop élégante. À l’origine passionné de contre-culture et de poésie anglo-saxonne, le marseillais Mathieu Poulain (de son vrai nom) se réinvente après un séjour en Angleterre et quelques groupes de jeunesse, en baladin lo-fi, un peu psyché, un peu country. Il se lance alors seul sur scène avec Oh ! Tiger Mountain, puis fait un détour formateur par le théâtre aux côtés du metteur en scène Hubert Colas, avant de s’adjoindre quelques temps plus tard les services du multi-instrumentiste Kid Francescoli. C’est avec ce duo – petit format bien pratique – qu’il charme les salles underground avant de monter se frotter à la première division en 2012 (Lauréat Fair 2012 et Prix Chorus…) pour défendre son premier album Sings Suzie… Depuis quelques mois et pour accompagner la sortie de ce New Religion EP et de l’album à venir The Start of Whatever , c’est Pedro Lopez, guitariste/clavier argentin mordu de blues, de dub et de noise (Moondawn, Los Alamos, Ohmodron et Eastern Comitee) qui s’est joint au duo. Songwriter appliqué et érudit, performer performant et intrigant à la voix puissante doucement déglinguée, Oh ! Tiger Mountain construit ses chansons sur des trames solides riches en émotion héritées de la tradition pop 60’s, des girls band ou du rhythm & blues. Mais il brouille les pistes, jonglant avec les références, prenant toujours soin de semer quelques embûches et d’éviter une quelconque orthodoxie. Avec ces nouveaux titres écrits sous le patronage de deux Lee -Lee Hazlewood, cowboy métaphysique et icône absolue du rock laidback, et Lee Perry, génie satellisé du dub- l’artiste explore des contrées doo-woop/pop-surf inattendues avec en fil rouge le son spectral d’une antique chambre d’écho à bande magnétique et celui, grave et puissant de sa si particulière guitare baritone, pour laquelle il avoue avoir eu une révélation mystique. On le découvre au fil de ces chansons enregistrées en collaboration avec ses amis de Husbands et du collectif Microphone Recordings, en artiste foisonnant, dont le son s’est approfondit et, souvent, éclairé. Et le mot pour décrire ça ? Qu’importe celui que vous lui choisirez, ce sera le bon.