Il Est Vilaine

Derrière le calembour plutôt BZH se cache, contre toute attente, un duo parisien. C’est même beaucoup plus que ça : avec une basse deep et des gimmicks surpitchés, le groupe est une machine à danse qui combine l’efficacité de la bonne vieille acid-house et les sonorités hypnotiques de productions comme celles de Kill The DJ.

À la fois sauvage, urbain et mystique, Il Est Vilaine s’est façonné un son et une identité qui tranchent avec le reste de l’électro-pop trop sage. En résistance contre l’uniformité et le purisme stérile, les disques du groupe sont plutôt parfaits, comme un road-movie de Dennis Hopper sur la moto d’Akira. Voilà à quoi il faut s’attendre de la part d’un groupe qui « pense que son premier morceau respire la fragrance masculine d’un James Dean sortant d’une backroom ».

Leur premier album tout en énigme morbihannaise s’intitule Les Mystères de Lorient. Ces deux lascars finiront dans une rave party ou dans un hangar quelque part, c’est certain.