En résidence chez Warum

1er épisode d’une série de rencontres.
Inspirations teintées de rock et de weird wave, scénographie loufoque, elle nous raconte son projet en vidéo. Dans cet article, quelques réponses bonus pour explorer davantage le monde de Warum.

 

Peux-tu nous décrire ton univers ?
C’est une question à laquelle j’ai toujours eu du mal à répondre mais que n’importe quel artiste doit affronter « haha »…
Le premier terme qui me vient en tête est un petit clin d’œil à Neskeh avec qui je joue très souvent en back to back. Il s’amuse à parler de « weird wave », un terme que je trouve finalement approprié à la musique que je joue. J’aime aussi parler de deviant dance, ça s’enferme jamais vraiment dans une case, c’est jamais très rapide. On y retrouve des sonorités rock, post punk, new wave, électronique, synth, disco, acid, cosmic, dub, ebm, tribal, trance Goa, slug rave…

 

Et, quelques mots sur la production ? 
Pour le moment, je produis par le biais de collaborations, c’est chouette, ça me permet d’apprendre comment les autres produisent, et de trouver mon équilibre, me découvrir dans un contexte de création. Une fois que j’aurai franchi cette étape, brisé l’angoisse de la plage blanche que créée les premiers moments dans un studio, ça m’inspirera pour me lancer toute seule et mettre un plus gros pied dans la production.

 

Peux-tu nous parler des prochains invités sur ta résidence ?
C’est Dresden le 16 mars !
Un duo composé de Manfredas & Ivan Smagghe, ils aiment mettre l’accent sur des sets prolongés, pouvant atteindre 7 ou même 10 heures. Leur volonté principale est de créer un concept de soirées, où il y racontent une histoire à travers leur musique, en parcourant un large spectre d'esthétiques.
Leur rencontre est d’ailleurs une belle anecdote : Ivan Smagghe était invité à l’Opium à Vilnius, un club mythique de la scène là-bas, que j'admire et que je suis de près. Manfredas aurait remis à Ivan Smagghe une clé USB contenant quelques-unes de ses productions. Quelques temps après, le disque Pink Industry de Manfredas voyait le jour sur le label d’Ivan Smagghe Les Disques de La Mort

 

Raconte nous un moment fort au Sucre :
Un souvenir récent d’un moment fort est le closing de Nuits sonores 2023 avec CHLOE.
Le Closing Day est déjà emblématique dans l'histoire de Nuits sonores, et en plus cette année-là le lineup était gardé secret jusqu'au dernier moment…
Partager la scène avec CHLOE était très symbolique : c'est une artiste qui influence mes goûts depuis mon adolescence, elle fait partie de mes premières expériences Nuits sonores... Je ne me souviens plus de l'année exacte ni de l'usine où elle a joué son live mais je me souviens avoir quitté un apéro entre ami•es pour me faufiler jusqu'au devant de la scène, et assister à sa performance qui commençait assez tôt, autour de 23h..
Ce back to back pour Nuits sonores était une expérience à la fois stressante et incroyablement forte, d'autant plus que cela se déroulait au Sucre, un lieu que je connais bien. Le club était plein, l’ambiance géniale.
On s’est retrouvées à jouer ensemble au Mexique par la suite, puis elle a réalisé un remix de notre morceau Trance Deux avec Tushen Raï, l’histoire continue !

Si on devait te poser une autre question, ça serait laquelle ?
« Celle-là on n’est pas obligés de la mettre », on a quand même décidé de l’écrire…
Donc, ma question est : si ta musique était un fromage, lequel serait-il ?
Le reblochon ! Il est coulant et moelleux mais quand même avec du caractère, une identité, une singularité. C’est un fromage qui est réconfortant et convivial, il peut se manger à plusieurs, dans un diner entre amis, autour d’une tartiflette. Il est assez versatile parce qu’il peut se manger froid mais aussi chaud, il s’adapte à plusieurs situations et plusieurs goûts, il reste accessible. Donc si ma musique était un fromage ça serait un reblochon !

Tracks bonus de sa collection :
Lipelis - Weirdshit Xu Paelk (w. simple symmetry)
Front de Cadeaux - Sad is Fashion
Pure écoute de salon, pour le plaisir des plantes et des personnes qui les aime : Mother Earth's Plantasia - Mort Garson

Photos : Célia Péters